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Pourquoi les femmes boivent?


C’est une question qu’on évite souvent de poser. Une question qui dérange. Qui bouscule les idées reçues, les jugements faciles, les clichés bien ancrés.

Et pourtant… c’est une question essentielle.

Parce que derrière chaque verre de vin, chaque cocktail du vendredi soir, chaque mimosa au brunch, il y a une histoire. Un besoin. Un vide. Un trop-plein. Un cœur en surcharge ou une tête qui cherche juste à ralentir.

Alors, pourquoi les femmes boivent-elles ?

Pour appartenir

Dès l’adolescence, on apprend que boire, c’est cool. C’est rebelle. C’est synonyme de liberté et d’appartenance. Beaucoup de femmes ont commencé à boire pour faire partie de la gang. Pour ne pas être exclues, pour ne pas faire tache. L’alcool devient alors un passeport social. Une façon d’être « comme tout le monde », même si ce monde-là ne nous convient pas vraiment.

Pour fuir

Fuir la fatigue. La charge mentale. La solitude. Les souvenirs. Les blessures. L’ennui. Les tensions du quotidien. Pour plusieurs, l’alcool devient une façon d’éteindre temporairement ce qui fait trop mal, ce qui pèse trop lourd. Un refuge, un moment d’anesthésie. On boit pour oublier. Pour ne plus penser. Pour s’accorder une pause, même si elle est artificielle.

Pour calmer l’anxiété

L’anxiété est sournoise. Elle se cache dans les silences, dans les nuits sans sommeil, dans les scénarios catastrophes qui tournent en boucle. Face à cette tempête intérieure, certaines se tournent vers l’alcool pour apaiser les nerfs, ralentir le rythme, faire taire les pensées. L’alcool agit comme un tranquillisant socialement accepté. Mais ce soulagement est trompeur : il apaise un moment, mais amplifie souvent l’anxiété le lendemain.

Pour être parfaite

Le perfectionnisme touche un nombre immense de femmes. Vouloir tout gérer, tout anticiper, tout réussir. Être forte, organisée, disponible, brillante, aimante… sans jamais faillir. Ce rôle est exténuant. L’alcool devient parfois la seule soupape, le seul moment où on lâche prise, où on sort du rôle. Il permet d’échapper — brièvement — à l’exigence constante de performance.

Pour suivre le rythme

On court. Tout le temps. Entre le travail, les enfants, les repas, la maison, les rendez-vous, les messages non lus… la vie moderne ne laisse aucun répit. Le rythme est effréné, presque inhumain. Et pourtant, on tient. On s’organise. On s’ajuste. Et parfois, on s’effondre un peu — avec un verre à la main.

L’alcool devient une béquille. Un outil pour rester debout, pour garder le sourire, pour survivre à l’accumulation. Il nous aide à tenir le coup, mais il nous empêche souvent de nous poser la vraie question : Est-ce que ce rythme-là est réellement vivable ?

Pour se récompenser

Combien de fois avons-nous entendu ou dit : « Je l’ai mérité, ce verre » ? L’alcool devient une récompense, un moment de détente bien mérité. Une pause sacrée après une journée trop pleine. C’est ce qu’on nous vend aussi : que le vin, c’est du self-care. Que c’est notre droit. Que c’est même glamour. Cette idée est profondément ancrée dans le marketing qui cible les femmes — un marketing qui confond soin de soi avec consommation.

Pour combler la solitude

C’est un tabou encore plus fort que l’alcool lui-même : la solitude. Celle qu’on ressent même en couple. Celle qui nous enveloppe quand les enfants dorment, quand les textos restent sans réponse, quand les jours se ressemblent trop. Boire devient alors un compagnon silencieux. Une présence. Une façon de meubler le vide. On crée un rituel autour de l’alcool, pour donner un peu de sens à ce qui manque.

Pour incarner la réussite

Dans l’imaginaire collectif, l’alcool est souvent associé à la réussite. On trinque au champagne pour célébrer les promotions, les contrats signés, les mariages, les naissances, les nouveaux départs. Un bon vin devient le symbole d’un certain raffinement, d’un statut. La coupe à la main, on projette une image de contrôle, de succès, de plaisir bien mérité.

Les femmes n’échappent pas à cette pression. Bien au contraire.

Depuis les années 2000, des figures culturelles fortes — comme les héroïnes de Sex and the City — ont redéfini l’image de la femme qui boit. Elles sont indépendantes, urbaines, brillantes, séduisantes. Elles boivent des cosmopolitans dans des bars chics, et on les admire pour ça. Elles incarnent la femme moderne, libre et accomplie.

Boire devient alors une manière de performer la réussite. D’adhérer à un certain lifestyle. De montrer qu’on fait partie de cette génération de femmes puissantes et sophistiquées.

Mais à quel prix ?

Derrière cette image léchée se cachent souvent la fatigue, le doute, l’anxiété. On boit pour coller à cette image… sans toujours se demander si on est réellement bien dans ce rôle.

Parce que c’est normalisé

La société entière valorise la consommation d’alcool. Dans les films, dans les pubs, dans les réunions sociales, les fêtes, les brunchs, les 5 à 7. Ne pas boire, c’est encore vu comme étrange, suspect, ennuyant. Alors on continue. Par habitude. Par pression. Parce que c’est ce qu’on fait, ce qu’on a toujours fait. On boit parce que c’est normal… ou du moins, on le croit.

Et si on changeait la question ?

Boire ne fait pas de vous une mauvaise personne. Mais prendre un moment pour se demander « Pourquoi je bois ? », ça peut tout changer.

Parce qu’au fond, ce qu’on cherche souvent, ce n’est pas l’ivresse. C’est la paix. Le calme. Le repos. L’authenticité. La liberté.

Et bonne nouvelle : ces choses-là ne se trouvent pas dans un verre. Elles se construisent. Une prise de conscience à la fois. Un choix à la fois. Un pas à la fois.

Et surtout… on n’est pas obligée de faire ce chemin seule.

Il existe des espaces doux, bienveillants et puissants, où tu peux réfléchir, partager, pleurer, rire, te déposer. Des communautés comme Sobre et Branchée, où des femmes comme toi, comme moi, marchent ensemble vers plus de clarté, plus de liberté, plus de vérité.

Parce que se libérer de l’alcool, ce n’est pas se couper du monde. C’est (re)trouver le bon monde. Celui qui te comprend, t’encourage et t’élève.

 
 
 

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